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jeudi 12 mai 2016

Fuman (1) - Rencontres

Petit déjeuner

Ouardia est partie dès son réveil voir le village avant que tout le monde ne se lève. J'ai essayé de me préparer un petit déjeuner dans la kitchenette de la chambre. Il y a bien une plaque à gaz, mais je n'ai pas su faire arriver le gaz... Alors j'ai utilisé ma résistance électrique, comme dab.

Voilà ce que l'on a en stock avec nous et qu'on se trimballe dans les sacs...


 

Ça ce sont des fruits, comme des mini mandarines.
C'est Mojdeh qui nous les a mis dans les sacs... Et c'est très bon.


Quand Ouardia revient de sa promenade elle me dit qu'il y a un restaurant en bas qui fait partie de l'hôtel, et où on peut prendre le petit déjeuner (en extra). On ne le savait pas.

Comme j'ai déjà déjeuné, je ne descends pas. On sort ensuite faire une dernière promenade dans le village, et on achète des gâteaux, la spécialité du coin, des traditional cookies, qui sont très très bons.  Ça s'appelle des Kolucheh. Et dans la région, ils sont plus grands que ceux du sud de l'Iran. Ils sont faits de farine de blé, d'eau, de sucre, et d'un blanc d'oeuf. A l'intérieur ils sont fourrés d'une pâte de noix. Il y a peut-être de la cannelle.

On paye l'hôtel, et on descend. Bon, même descendre c'est dur avec nos bagages. 
Là personne ne nous les porte...



Et la voilà la mosquée d'où j'entendais l'appel hier soir de ma chambre.


Ouardia veut absolument aller visiter le Qaleh'eh Rudkhan, un château historique en haut des Gurabpas Mountains, qui remonte à la période Sassanide, reconstruit sous les Seldjoukides. Il se trouve à 700 m au dessus du village de Rudkhan, à 25 km de Fuman.


Image d'Internet
Image d'Internet

On nous a expliqué qu'il fallait retourner à Fuman, et de là prendre un taxi.
Voilà la carte pour vous situer tout ça.


Moi, je ne me sens pas assez sportive pour effectuer cette ascension, car elle a la réputation d'être difficile. Mais je propose d'attendre Ouardia avec les bagages à Fuman, et à son retour de continuer jusqu'à Ardabil.

On arrive au parking en bas de Masuleh.  Il y a bien un taxi mais il faut attendre qu'il se remplisse.  Une Iranienne arrive. Le chauffeur nous propose de payer Il nous demande 60 000 rials par personne pour Fuman si on veut partir à trois. On accepte. Seulement, à l'arrivée on observe que l'Iranienne, elle, ne paye que 40 000 rials. Alors c'est la dispute avec le chauffeur de taxi !

A Fuman 

Fuman, on s'y est arrêté à l'aller, c'est la ville d'accès aux routes qui mènent à Masuleh et pour aller au Qaleh'eh Rudkhan et c'est labile connue pour ses kolucheh. A part ça, bof !

Le taxi de Masuleh nous dépose dans une grande avenue à fort trafic. Ouardia essaye de négocier un taxi pour aller au Qaleh'eh Rudkhan, mais les prix demandés sont exorbitants. Evidemment affréter un taxi quand on est seulement une personne, ça revient toujours très cher. Moi je ne veux pas y aller, on s'était entendu là dessus.

Elle finit par en trouver un de taxi, et me laisse avec les bagages, devant une boutique avec un distributeur de thé. Il est 11h 30. Seulement le thé et moi... Le monsieur, avec une grande gentillesse, me propose une chaise en plastique, qu'il installe sur le trottoir, et je me pose là, avec les bagages.

Ce monsieur ne parle que le persan... On échange ce que l'on peut, moi me servant de mon appli de traduction Google sur mon téléphone. Il vend des poupées, comme celles que j'ai vu à Masuleh. Il m'explique (eh oui on est arrivé à discuter...) qu'il a aussi une boutique de poupées à haut à Masuleh.(d'ailleurs je lui en ai acheté une de poupée...)


J'ai attendu plusieurs heures, c'est sûr. Il faut, une fois arrivé dans le village de Rudkhan, compter une heure pour monter au chateau et une heure pour descendre, et pour un bon marcheur.

En discutant j'explique que nous comptons aller dès qu'elle revient à Ardabil, en bus. Je pense qu'il faut qu'on refasse ce u'on a fait à l'aller pour aller à Masuleh, et qu'on reprenne un taxi pour Rasht, la grande ville voisine, et là aller à la gare routière trouver un bus.

Le monsieur me dit que le bus est le bus qui vient de Téhéran, et qu'on peut le prendre au passage sur la route, pas très loin d'ici de Fuman, sans avoir à aller à Rasht. Je luis dis que je suis très intéressée par cette information et que je voudrais en savoir plus, connait il les horaires ?

Là, ça bloque un peu au niveau de la communication anglo/persane... Il me fait comprendre qu'il téléphone à un ami qui pale l'anglais.

Quinze minutes plus tard arrive un autre Iranien, qui lui parle parfaitement l'anglais, mais parfaitement ! Il est professeur d'anglais !!!!

Il se nomme Jalil et il est l'ami de ce monsieur qui vend des poupées, qui lui, s'appelle Saied Mohammad. Il m'explique qu'en effet on peut attraper le bus sur la route, mais que si ma copine revient trop tard pour qu'on ait un bus, il peut nous proposer de nous héberger dans sa maison à Fuman. Comme il était seul, je lui ai quand même demandé "you live with your family ?". Il me répond qu'il vit avec sa mère et son jeune frère. Bon, tout va bien, je le remercie de a proposition (car en effet, je pense que si le retour de Ouardia fait qu'on n'arriverait pas à Ardabil avant la nuit, chose pas concevable dans une ville qu'on ne connait pas, où on n'a pas de résa d'hôtel... ) et que je parlerai à Ouardia de son invitation.

Jalil me dit que dans ce cas, son ami, Saied Mohammad, ("He is a very good man", me dit-il) l'appellera au téléphone.

A 14 h 45 Ouardia me téléphone pour me dire u'elle est descendue et qu'elle reprend son taxi pour arriver. Il est 15h30 quand Ouardia me rejoint à Fuman. Enchantée de sa balade, mais dure, quand même, dit-elle... Je l'informe de cette invitation à dormir chez Jalil. En effet, quand on calcule à peu près la route qu'il nous reste à faire pour Ardabil, on arriverait pas avant... 22 hres... Elle, est tout de suite d'accord.

Saied Mohammad appelle Jalil, me passe le téléphone... affaire conclue, il vient nous chercher dans un quart d'heure.

Entre temps nous achetons une grosse boite de gâteaux, car on ne va pas se faire héberger sans rien offrir, et nous ne voyons pas quoi d'autre offrir.

Jalil arrive, nous emmène en voiture jusqu'à chez lui. C'est une maison. Il nous présente sa maman, qui dit-il, était très impatiente de nous rencontrer.

La famille de Jalil

Sa mère, mais aussi sa tante (la soeur de sa mère)... toutes deux, me précise-t-il ont fait le pèlerinage de La Mecque), la soeur et le jeune frère de Jalil. D'ailleurs la maman nous dit tout de suite que nous devons garder nos foulards, car... there are men...".




Avec le jeune frère de Jalil.


On nous offre à boire, du jus de cerises ou de fraises, on ouvre le paquet de gâteaux et on discute. Jalil parle de son métier dont il est passionné. Non seulement il est professeur d'anglais mais il est un éminent professeur en géographie et il a publié plusieurs recherches sur le sujet qui le passionne : "Explaining of the Role of Geographical Explorations in Changing of the international Boundaries and the Political Map of the World". 

Le but de ses recherches est de se poser la question de savoir quel impact les explorations géographiques ont eu sur les frontières internationales et la carte politique du monde. ("have geographical explorations had a huge impact in international boundaries and political map of the world ?").

Il fait très chaud. Jalil nous a parlé de nous emmener voir la mer, oui, on aimerait bien. Le jour décline. Jalil appelle un de ses amis (un autre). Il s'appelle Mobil. On attend encore. Arrive Saied Mohammad. cette fois-ci on est au complet. 

Et c'est ainsi qu'on a connu Jalil et ses deux plus proches amis Saied Mohammad et Mobil




Vamos à la playa à Anzali 

Il est 8 heures moins le quart quand on part. Il fait presque nuit.  
Anjali, c'est à 1 heure de route selon Jalil... 
La nuit est tombée. On a mis presque deux heures pour arriver. 
C'est qu'il faut passer par Rasht, c'est pas si direct que ça la route. Anzali est à 41 km de Rasht.



Anzali, connue sous le nom de Bandar-e Pahlavi avant la révolution islamique de 1979, Bandar-e Anzali (Bandar = "port" en persan) est le port maritime le plus important du nord de l'Iran. Il consiste en une île principale nommée Mianposhteh et des terres environnantes. 

Outre une activité portuaire importante, la ville et sa région se distinguent par une forte production de caviar.  


Les attractions touristiques sont la longue promenade le long du port et le delta marécageux de la rivière Sefid Roud.  

C'est ce que nous faisons, nous marchons le long de la longue promenade. Il pleut. Mais nos gars avaient pris plusieurs grand parapluies dans la voiture...  Il y a plein de gargotes le long de la mer, pas pour manger mais pour fumer la chicha. Et là, à l'intérieur ce ne sont que des jeunots, et que des hommes.




Eh oui j'ai encore l'anorak... Mais la photo est floue...


You like pizza ?
... Yes... 


Premières pizzas iraniennes. Quatre pizzas pour cinq. Rien de ressemblant avec les pizzas d'Europe, pas du tout de tomates. Mais mangeables. Et ils nous ont invitées.


Et j'ai trouvé du Mojito ! Enfin, de l'industriel... rien à voir avec le vrai.

  
Il nous faut encore une heure pour rentrer d'Anzali à Fuman. C'est à dire qu'ils ont fait deux heures de voiture pour nous emmener manger une pizza dans un fast food au bord de la mer, la nuit.

Il est minuit quand on est de retour. On se dit que c'est une heure correcte pour dormir. Mais on re-passe au salon... On nous offre des gâteaux et des fruits... Et on papote à nouveau...  

Installation pour dormir dans le salon

Il est 1 hre 15... C'est l'heure d'aller dormir. On est bien fatigué ! Il ne faut pas oublier que Ouardia s'est faite une belle grimpette cet après midi, aussi...

Ils poussent les meubles dans le salon, et on nous installe deux matelas par terre et on nous donne des draps et des oreillers. On est coincée sous la table de l'ordinateur. Mais ça va. Dormir par terre sur un matelas iranien a toujours été confortable.

On passe au lavabo se laver les dents (le voile sur la tête). Ouardia a pris une douche, moi je n'ai pas pris de douche, trouvant ça trop compliqué d'y aller toute habillée et d'en ressortir toute habillée (avec le foulard aussi).

Le portes du salon sont fermées. On peut... retirer nos foulards. 
Bon, on ne sort pas grand chose des sacs.

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