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samedi 14 mai 2016

Tabriz (1) - Le bazar

Tabriz est la capitale de la province de l'Azerbaïdjan oriental. Elle se trouve à 619 km de Téhéran, à 310 km au sud-est de Bazardant (la frontière Iran/Turquie), à 159 km au sud de Jolfa (la frontière Iran/Azerbaïdjan).

C'est une ville ancienne avec une histoire remontant à eviron 4500 ans. Les archéologues ont trouvé des preuves dans des fouilles près de la Mosquée Bleue.

Elle est située à une altitude de 1340 m, dans une vallée encadrée par les montagnes : au nord les Eynali, dont le pic le plus élevé est le mont Dand avec 2378 m, et au sud par les Sahand mountains qui culmine à 3707 m au Mont Kamal, et dont 17 pics sont au dessus des 3000 m.

Tabriz fut la deuxième plus grande ville en Iran jusqu'à la fin des années 1960.

Son pire désavantage naturel est sa vulnérabilité aux tremblements de terre, dont l'un a entièrement détruit la ville en 858. Reconstruite, elle a été à nouveau dévastée en 1041, et plus de 40.000 personnes ont alors perdu la vie. 

En vertu de sa situation, Tabriz a un climat estival agréable, mais le froid en hiver est rude. Les précipitations moyennes annuelles sont de 288 mm.
 




Histoire

Les origines de la ville dateraient de l'antiquité, peut-être même avant l'ère sassanide (224-651 après JC).

Le plus ancien monument de pierre découvert est celui de Sargon II, le roi assyrien. (roi de Babylone de 709 à 705 et roi d'Assyrie de 722 jusqu'en 705 av. J.-C). Les historiens croient que le château appelé Tauri ou Tarmkis était situé sur le site de l'actuelle Tabriz.

Elle devint capitale au 3 ème siècle après J.C., et également sous la dynastie mongole Ilkhans (1256-1213).

Durant le règne de Aqa Khan des Ilkhanides, ainsi que sous le règne de Ghazan Khan, Tabriz atteint le sommet de sa gloire. Beaucoup de grands artistes et des philosophes du monde s'y sont rendus. Au cours de cette même période, Khajeh Rashid od-Din Fazlollah construit le fameux campus Rob-e Rashidi.

En 1392, après la fin de la domination mongole, la ville a été saccagée par Tamerlan. Elle fut reconstruite par la tribu turkmène de l'Qoyunlu Qara, qui y établit une dynastie éphémère locale.

Sous les Safavides elle est passée capitale nationale pour une courte période, mais le second des rois safavides, Shah Tahmasb, transféra la capitale à Qazvin en raison de la vulnérabilité aux attaques des Ottomans.

La ville est alors entrée dans une période de déclin, disputée entre les Iraniens, les Ottomans et les Russes, et frappée par les séismes.

Tabriz était la résidence du prince héritier sous les rois Qajar, qui étaient de souche turque, mais la ville n'a pas retrouvé de prospérité avant la seconde moitié du 19 ème siècle.

C'est au début du 20 ème siècle, quand la Perse s'est ouverte à l'Occident, que Tabriz est devenue le poste de transit principal entre l'intérieur de l'Iran et la mer Noire et, pendant une courte période, la capitale économique.

Tabriz a été occupée plusieurs fois par les Russes. Durant la guerre irano-russe de 1826-1828, la ville a été occupée par les troupes du tsar, jusqu'à la signature du traité de Turkmanchai qui met fin à la guerre.

En 1908, elle fut le centre d'une révolte contre Mohammad Ali Shah.

Le Bazar de Tabriz

Il a été inscrit comme site du patrimoine mondial par l'UNESCO en Juillet 2010.

C'est l'un des plus anciens bazars du Moyen-Orient et le plus grand bazar couvert au monde.

Tabriz a été un lieu d'échange culturel depuis l'Antiquité et son bazar était l'un des plus importants centres commerciaux sur la route de la soie. Le moment le plus prospère de Tabriz et de son bazar était au 13ème siècle lorsque la ville devint la capitale du royaume Safavide.

La ville a perdu son statut de capitale au 16 ème siècle, mais le bazar est resté important en tant que centre commercial et économique.

Situé dans le centre de la ville, il se compose de plusieurs sous-bazars, comme le Amir Bazaar (pour l'or et des bijoux), le Mozzafarieh (un bazar de tapis), un bazar de chaussures, et de nombreux autres pour les différents marchandises.

Bien que, de nombreux magasins et centres commerciaux modernes existent aujourd'hui dans la ville, le bazar de Tabriz est restée le cœur économique de la ville et du nord-ouest de l'Iran.

Pour nous y rendre nous empruntons la grande avenue Imam Khomeini, c'est tout droit.



Le premier carrefour, c'est la nouvelle mosquée. 

 

Au deuxième carrefour, on croise la Ferdosi Street, perpendiculaire, on la prend, elle conduit tout droit au bazar, en empruntant une passerelle au dessus des rues.

Vue de la passerelle



Entrée du bazar



 



A l'Office de Tourisme

La première chose que nous faisons c'est de rechercher à trouver l'Office de Tourisme, qui est indiqué sur la carte. Il n'est pas facile à trouver car il se trouve au premier étage d'un immeuble  au début de l'entrée du bazar, sur le côté droit, juste avant ce minaret. Il est bien indiqué mais c'est pas très visible. Et on ne s'imagine pas qu'il faille rentrer dans une maison et monter au 1 er étage.

On est accueilli en Français ! Il s'appelle Nasser Khan. Il est très connu sur les forums de voyageurs. Parce qu'il parle français et parce qu'il est très aidant, très efficace.


Il nous offre le thé. Evidemment que nous sommes intéressés par... une carte de la ville. Et aussi par les excursions à faire dans la région. Il nous montre son livre d'excursions. C'est très très cher. Nous étions habituées aux tarifs du Sud, dans les 40 euros, et ici ça tourne autour des 60, voire des 100. Oui, le prix sont en euros sur son bouquin... pour dire qu'il est rôdé...

Il y a là, aussi un couple de Français dont nous faisons connaissance. Cécile et Farid, de Lyon. Ils ont de l'avance sur nous, ils ont déjà fait la veille l'excursion qui mène jusqu'à Jolfa, les églises arméniennes, et le Babak castle.  Ils nous disent que c'est trop de kilomètres en une journée, que de suivre la rivière Aras qui forme une gorge, c'était très beau, mais que c'était trop pour une journée. 

D'autant plus que cette excursion coûte + de 100 euros, et que maintenant nous sommes à deux et plus à quatre, pour partager... 

Cécile et Farid, ils veulent faire l'autre excursion, celle qui mène au sud de Tabriz, qui fait voir le lac Orumiyeh (le lac salé comme la Mer morte...) et le village de Kandovan qui ressemble à un village de la Cappadoce. Nous aussi nous voulons la faire cette excursion.

Nous décidons donc de nous joindre à eux pour le lendemain, ainsi le taxi de 60 € sera partagé à quatre et reviendra à 15 €  par personne (600 000 rials). Et nous nous disons à demain.

Nous partons nous balader dans le bazar.







  





 









L'entrée vers un caravansérail



Pas très intéressant. C'est juste un entrepôt.


Les bancs... originaux.


Une sortie du bazar.


Mais nous, on re-rentre.


Une salle de prière


Le coin des bijoux.




J'ai été tentée par un foulard.. oui, encore un... Pas facile de l'essayer par dessus le foulard que je portais déjà sur les cheveux. Alors, je l'ai retiré. Il n'y avait pas de miroir dans la boutique... Je me suis fait un selfie ! Je ne l'ai pas acheté au final parce que le tissus était trop chaud. Après j'ai eu un peu de regret car la couleur m'allait bien.

Dîner à l'hôtel

C'est le premier soir. On a voyagé, on a bien crapahuté. On n'a pas vu des restaus fantastiques proches de l'hôtel. Que des restaus traditionnels iraniens et sans charme (les chicken kebabs... ça suffit....). Et puis des voyageurs qu'on a rencontrés à l'hôtel (oui il y a du tourisme ici, c'est pas comme à Ardabil), nous ont dit qu'ils avaient mangé du poisson à l'hôtel hier, et que c'était bon.

Du poisson.... vous imaginez ce qu'on en rêve !!! Et c'était très bon et pas trop cher.

Une superbe soupe


Et un super poisson, du genre truite. 
C'est vrai que la mer il n'y en a pas de proche, mais des rivières énormément.

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