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mercredi 11 mai 2016

De Ramsar à Masuleh

Départ de Ramsar 

On est levé depuis 8h 15. Pour payer notre hôtel, ça a été un peu compliqué. Nous n'avions plus beaucoup de rials car on est toujours en quête de change. L'hôtel voulait bien qu'on paye en devises étrangères, seulement, quand la fille a téléphoné au patron pour savoir si elle pouvait accepter des euros, il lui a dit que non, qu'il ne voulait que.... des dollars !

Ridicule, mais c'est ainsi.

Alors je suis allée chercher dans ma poche cachée quelques dollars, puisque j'étais la seule des deux à en avoir emporter.

Ensuite, Mojdeh est arrivée. Elle nous a déposée (toujours en taxi..) devant la banque où nous avons pu changer de l'argent. Ouf, on se sent mieux. Il n'y a rien de plus angoissant que d'avoir de l'argent et de ne pas pouvoir payer.

Mojdeh s'inquiétait de savoir si on pouvait voyager en.. minibus... Mais bien sûr ! Je ne sais pas pourquoi elle pensait que ce serait inconfortable ?

Le taxi nous emmène à la station des minibus bleus pour Rasht. (des taxis collectifs, quoi).

Nous allons aujourd'hui jusqu'à Masuleh, un village touristique à flanc de montagne, que l'on dit être très beau. nous voulons y dormir.

Mais pour y arriver, ce n'est pas simple. il faut aller à Rasht, une ville importante. puis trouver un autre transport pour aller à Masuleh.

Au moment où l'on arrive au stationnement des minibus bleus, nous sortons pour sortir les pages du coffre, et que vois-je ? L minibus part !

Alors on remonte dans le taxi, et le taxi va aller à toute allure pour... le rattraper sur la route, (et on en a fait de la route !) le faire s'arrêter, pour qu'on monte dedans. 6000 Tomans.

On a quitté Ramsar à 10h 50.

Dans le minibus pour Rasht




Il y a beaucoup de rizières le long de la route.


Le temps n'est pas terrible. On nous avait dit que le nord c'était "comme l'Europe" ! En effet !


A Rasht

Rasht, c'est une grande ville. Les jeunes gars iraniens qui étaient dans le minibus avec nous, nous ont aidés à l'arrivée à Rasht : ils nous ont mises dans un taxi en lui disant de nous emmener à l'autre stationnement de taxis collectifs, pour que nous puissions aller à Masuleh.

L'autre stationnement de taxis, ce n'est pas à côté. On arrive  face à une espèce de gare routière de taxis. Mais là on nous dit qu'il n'y a plus de taxis locaux pour Massuleh, que nous devons prendre un taxi privé. On demande le prix à un taxi, et c'est faramineux, de l'ordre de 400 000 rials... on refuse.

On se renseigne encore. Quelqu'un nous dit qu'il faut aller là bas, de l'autre côté de la route, où il se trouve une autre station de taxis..

On est au beau milieu de grandes routes qui s'entrecroisent, on n'arrive même pas à les traverser tellement l y a du trafic. Il semble qu'on est à la sortie de la ville.

A cette autre station, les chauffeurs essayent encore de nous entourlouper. On refuse.

Et c'est là qu'arrive, comme toujours, un sauveur ! un Iranien, grand, costaud, je  le surnomme Rambo ! Et il va nous prendre en charge.  Il va à Fuman. Il nous explique qu'on doit aller à Fuman et là, encore changer de taxi pour aller à Massuleh...

C'est lui, alors, qui choisit le taxi, nous donne le vrai prix, et nous partons ensemble pour Fuman.

A Fuman

A l'arrivée, on demande un arrêt pipi... depuis qu'on est parti, ça fait longtemps... On va dans les toilettes de la mosquée de Fuman. C'est bon à savoir, et on commence à le savoir; Dans les mosquées il y a toujours des toilettes à l'entrée, WC hommes et WC femmes. Quand je ne peux pas lire ce qui y est écrit, je vais à la deuxième porte, parce que les toilettes femmes sont toujours situées après celles des hommes. Ça, je l'ai appris sur place à force de constater...

Puis "Rambo" nous dit d'attendre. Il va appeler un ami à lui qui parle l'anglais. Oui, parce qu'il faut aussi dire que jusqu'à présent, on discutait sans anglais...

Un jeune homme arrive. Il se nomme Hooman. je le sais parce qu'il ne va plus nous quitter ! Il va nous accompagner jusqu'à Massuleh et rester en notre compagnie jusqu'au soir. Son intérêt ? parler l'anglais avec nous, pratiquer.

"Rambo" nous quitte, et nous prenons un taxi en compagnie de Hooman.

On a 32 km à faire.
La route... tourne et tourne.... je ne vous fais pas un dessin, je suis pas bien...

Arrivée à Masuleh

Voilà, on y est. Il est presque 16 hres.

Magnifique vue sur le village, à flanc de montagne. Le village se trouve à 1050 m d'altitude, dans la montagne de l'Alborz. C'est le dernier village au bout de la route. L'ancien village avait été fondé en 1006 av. J.C, à 6 km, et a fait place à celui-là.

Il est coupé du monde l'hiver, à cause de la neige... et...
le brouillard y un phénomène météo habituel...



On y est, enfin, presque. Car le taxi nous dépose en bas, là où il y a le parking.  


Après... il faut monter, monter, des escaliers...



Et ça va grimper !!!



Hooman nous prend nos bagages, le sac à dos de Ouardia, et ma valise à roulettes. 
Et même sans bagages, c'est dur.





A la recherche d'un hôtel

Nous n'avons rien réservé, pour une fois ! C'est que nous ne savions pas trop si nous allions y arriver à Masuleh ! Hooman, qui connait, nous arrête devant un  hôtel, nous visitons une chambre. oui il y a de la place. oui la chambre est bien, et le prix plus que bien, 700 000 rials (env. 17 €)...

Mais un homme vient nous interpeller en nous disant qu'il connait un autre endroit où il y a des chambres. Nous allons voir. C'est moi qui visite, Ouardia est restée en bas avec les bagages. D'abord, c'est éloigné, et il faut passer via une espèce de chemin en guitare étroite, pour accéder à l'entrée. En fait c'est un appartement chez un particulier. C'est une femme qui me reçoit, elle ne parle pas l'anglais. L'appartement est plus confortable, plus "cossu" que la chambre de l'hôtel, mais la salle de bain sent l'humidité.

Et puis je me dis que on va être très isolées là, et en plus c'est plus cher. Choix fait, on retourne à l'hôtel.

Mehan Hotel

Une très bonne adresse au final.




Au moins là, ils parlent l'anglais ! La chambre qu'on avait visitée, tout en haut, en fait, a été réservée, et on nous propose la même au premier étage. Mais c'est tout aussi bien. Comme cela nous est déjà arrivé, c'est une chambre pour une famille !!! Il y a bien plus de lits qu'on n'en a besoin...

Mais c'est très bien. Il y a un cuisine. Parce que là, le petit déjeuner n'est pas inclus, mais l'hôtel fait restaurant au rez de chaussée.


L'entrée


Notre chambre




Je choisis le lit dans l'alcôve (parce qu'il y a un radiateur juste derrière...


La cuisine


La salle de bain.


Oui mais il y a une deuxième salle de bain, enfin, une toilette seule, et celle là est occidentale..


Vue de la chambre


Et on a une petite terrasse.



  
Visite du village

D'abord je dois dire que j'ai froid... 
On est parti tout de suite à la découverte des ruelles, et je n'avais pas encore réalisé la température de dehors.

Masuleh a la particularité que non seulement c'est un village accroché à la montagne, mais c'est que les planchers des maisons servent de plafonds aux maisons de dessus.



Et aussi c'est le dernier village au bout de la route. 
Après il n'y a plus de route, plus de village, c'est un cul de sac.



C'est aussi un village TRÈS touristique. un genre Saint Paul de Vence...



  


Les touristes iraniens aiment bien se déguiser en costumes traditionnels des anciens villages. 
On avait déjà vu ça à Abyaneh.







Les poupées de Masuleh.


Le lieu est très beau. D'ailleurs beaucoup d'Iraniens y font du tourisme, et aussi de la randonnée dans la montagne. Il y a aussi une cascade à quelques kilomètres du village.









Qu'est-ce que j'ai eu froid !

On est resté à papoter avec Hooman toute la fin d'après midi.
 


Et puis on a connu Hossein, qui tient un hôtel, le Navid Hôtel, au 2 ème niveau du village, et il a un petit café voisin de celui où nous étions assis (dehors...).


Hossein est très doué en informatique, applis etc. Il s'est évertué à me re-créditer ma carte Sim. 
On est resté longtemps à faire ces trucs sur mon téléphone. 

Et pendant ce temps là, la météo ne s'arrangeait pas. Le ciel sombre, le froid s'intensifiait, et moi, je n'étais pas assez couverte. Hooman m'a même trouvé un sachet de chocolat en poudre que j'ai pu mélanger avec de l'eau bien chaude. Je viens de découvrir que l'on peut boire du chocolat chaud sans lait, et c'est très bon.





Je suis retournée à la chambre chercher mon anorak. Il s'est même mis à pleuvoir. J'ai entendu la pluie et l'appel à la prière. Il n'y avait pas de chauffage dans la chambre. Je suis allée réclamer à la réception. Le gars s'est excusé et l'a mis en route aussitôt. Je me suis douchée, l'eau était chaude, j'ai fait un peu de lessive, ai mis mes vêtements à sécher sur et face aux radiateurs (oui il y en a plusieurs dans la chambre !), et je suis retournée rejoindre les autres.



VIDÉO

©PlaneteJoce


Dîner

Ouardia avait fait connaissance d'une jeune Allemande qui vit et travaille à Paris. On a parlé en anglais pour s'apercevoir qu'elle parlait parfaitement le français. Nous avons dîné ensemble, dans un bon petit restaurant, trouvé dans une ruelle pas loin de l'hôtel.

Il faut dire que jusqu'à présent nous n'avions croisé dans ce village qu'un couple de touristes, des Français, qui étaient venus en Iran en camping car et stationnaient là en bas, sur le parking de Masuleh, où ils comptaient passer la nuit.

On a très bien mangé.

Ça si cela n'a pas l'air sur la photo ce sont des olives. 
Et je peux vous dire que ça fait du bien le goût des olives quand on est en Iran...




Ça c'est une soupe, excellente. On avait précisé qu'on mangeait végétarien.



La soupe et du riz.



On est rentré vers les 23 hres. Ouardia a voulu prendre une douche.... l'eau était froide... 
On a su ensuite qu'ils coupaient l'eau chaude la nuit... Mais le chauffage fonctionnait et même très chaud. Très bien dormi.

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